Pour les derniers jours de l'année 2020, direction les berges du Tarn pour essayer de piéger mes poissons favoris. La météo annoncée avec de la pluie et une chute des températures ne va pas être favorable mais comme l'on ne peut pas choisir le temps, on fera avec. Ma première arme indispensable pour cette session, un échosondeur.

Cet échosondeur me permet de voir rapidement sur ma zone de pêche si des poissons sont en maraude comme sur la capture d'écran ci-dessous avec la présence de silures. La température de la surface de l'eau me donne aussi une indication importante pour le choix de la profondeur et de la topographie de mes spots.

Ce poste 4 étoiles m'offre une multitude de possibilités pour espérer prendre des carpes et des silures.

Pour la carpe, un spot retient toute mon attention et j'y réalise un amorçage éparpillé avec 1kg de bouillettes épicées.   

Pour le silure, après avoir vu sur l'échosondeur plusieurs poissons en mouvement, j'opte pour un amorçage sur une zone de passage en concentrant des appâts "spécial silures" attractifs.   

Pour espérer prendre rapidement un silure, un montage est placé près d'obstacles où il trouve souvent, en cette période, le gîte et le couvert. 

Ce choix va se révéler payant car rapidement je prends 2 silures en une heure d'intervalle. L'inconvénient de ces spots, c'est que le bruit occasionné durant les combats tout en force font rapidement fuir les autres silures présents sur cette zone. 

Coté montage, pour la carpe comme pour le silure, mes montages restent identiques en toute saison.

Comme je l'ai déjà écris sur de précédents récits photos, Il n'y a que sur la couleur des plombs que je joue lorsque l'eau est claire en fonction de la profondeur et des substrats. 

Il me faut attendre pratiquement 30 heures pour prendre un troisième silure, cette fois-ci sur l'amorçage de la zone de passage. Mais l'attente en valait la chandelle... 

Et lorsque je vous parle d'attraction, il faut que la composition de nos appâts d'amorçage soit également digeste en prenant en compte la température de l'eau comme ici entre 6°C et 8°C. Suivant les lieux de pêche, en hiver, les silures mettent plus ou moins du temps à venir sur un amorçage. Là, il faut savoir en plus que le Tarn a été en crue 10 jours avant mon arrivée et souvent ils en profitent pour se mourir grassement. D'ailleurs, les trois silures avaient en plus de mes appâts d'amorçage d'autres aliments dans l'estomac.

Coté spot à carpes, à part, dès le départ, des monstrueuses brèmes, ce n'est que 62 heures après le premier amorçage que je touche enfin un poisson qui me donne plein d'espoir pour la suite.

Enfin, un espoir qui va au fil des heures suivantes s'éteindre peu à peu. Les pluies annoncées et bien présentes dès le deuxième jour de notre arrivée vont rendre la pêche impossible. Le Tarn va commencer par changer rapidement de couleur en passant d'une eau presque cristalline en marron et ensuite en rouge. Les nombreux bois dérivants et autres détritus ne me permettent plus de déposer mes montages sur les spots tant prometteurs. 

Je tente en vain avec deux cannes, une pêche d'extrême bordure, mais mes détecteurs resteront muets.

Une fin de saison compliquée sur l'année 2020 avec une crise sanitaire sans précédent ne me démotive pas pour autant car l'avenir est devant nous. En ce début d'année j'arpente à nouveaux les berges en quête de futurs rendez-vous avec la nature et les poissons. Alors à bientôt, pour de nouvelles aventures...  

Antoine