DEUX HEURES DE VOL POUR ATTERRIR DANS UNE AUTRE PLANETE

C'est de l'autre côté de la Manche que j'ai vécu une aventure humaine, fantastique dans un pays aux coutumes bien différentes des nôtres.  

Après deux heures de vol me voilà en terre Britannique accueilli à l'aéroport London Stansted par John Llewelyn. 

En quittant le parking de l'aéroport, premier choc des cultures avec la conduite à gauche et je ne suis pas au bout de mes surprises!!! Direction un premier lieu mythique composé de 12 lacs pour la pêche de la carpe et du silure. Pour Dave Mutton ( Team Big Cat UK) , John et moi cela sera pêche du silure sur le lac de LONG LAKE.

Tout le matériel nécessaire pour une petite pêche de 17 heures est transporté dans un chariot.  

Mon poste, entre Dave et John, est rapidement sondé avec une canne muni d'un plomb. Deux montages esché d'un oily hybrid dense rejoignent le fond, sur une petite zone en pente douce bien dure, bordée par un joli banc de nénuphars. En guise d'amorçage une trentaine d'oilys hybrids et deux poignets de pellets Big Cat en 16mm et 20mm mélangés à de la Bait sauce Big Cat.

L'attente commence dans ce cadre atypique pour moi. Dean Aldridge (Team Big Cat UK) apporte le repas du soir: des Fishs and Chips, plat local anglais, pour prendre des forces.

Le repas à peine avalé, une de mes deux cannes s'emballent et s'en suit un superbe combat qui va me faire monter l'adrénaline au plus haut.

Mon premier silure anglais rentre dans l'épuisette. Oui j'ai bien écrit "rentre dans l'épuisette" car ici et dans de nombreux plan d'eau anglais, le règlement impose de mettre ses prises dans une épuisette. Me voilà rempli d'émotion posant avec mes amis britanniques, avec un gros silure du lac.

Le reste de la soirée et de la nuit reste sans aucune touche pour Dave et moi. John aura un superbe départ à 2 heures 30 du matin, mais malheureusement son corps de ligne casse après avoir longuement frotté sur des rochers. Le réveil se fait en compagnie des animaux qui occupent les lacs.  

Fin de la pêche à 10 heures du matin, direction les ateliers de fabrication et de stockage des produits Big carp et Big Cat.

C'est avec une grande excitation que je découvre l'univers de fabrication Made In John Llewellyn. Tout est comme dans mes rêves avec, en plus, la magie de la présentation par le maitre des lieux qui me fait partager l'historique de 30 d'expérience dans le monde des appâts.

Quel plaisir de voir les produits frais que John utilise pour la fabrication des bouillettes ou des oilys hybrids comme les farines et les œufs livrés chaque matin.

On repart des ateliers une heure après en avoir pris plein les yeux et les narines.

Direction la maison de John où Lise, son épouse nous attend pour savourer des bons petits plats dans un cadre idylique.

L'après midi est encore chargé, visite de la Tamise...

... avec ses petites péniches typiquement anglaises... 

... et des pubs (bistrots) avec des façades assez spéciales.

En fin d'après midi, direction un autre lac pour la pêche de la carpe pour essayer, cette fois, d'attraper une petite anglaise.

Cette pêche jusqu'à la nuit va se faire à l'aide d'une canne pour chacun eschée de bouillettes au Krill et différentes présentations. Une fois bien installés, j'ai le plaisir de déguster des pâtes cuisinés par John.

Suivi d'un Coffee Milk ( café au lait) et...

... à moi la petite anglaise, YES!!!

Dommage que la nuit soit déjà là, retour chez John pour une bonne nuit de repos. Le lendemain, après avoir chargé la voiture et un passage rapide à l'atelier Big Carp/Big Cat, direction un troisième lac situé à 2 heures deux routes. Une fois de plus je vais de surprise en surprise. A peine arrivés et un rapide passage à l'accueil , nous déposons notre matériel dans un parking et John désinfecte l'épuisette à silure et le tapis de réception dans un bac prévu à cet effet. 

Notre matériel est chargé dans une remorque attelée à une voiturette, direction notre poste situé dans une immense propriété hyper bien entretenue où se trouve là aussi de nombreux lacs.

Sur place nous sommes accueillis par trois autres membres de la team Big Cat UK, Clive Banyon (bivouac 1) , Jon Miller (bivouac 2) et Andy Lane (bivouac 3 )qui ont déjà pris de l'avance sur leur campement et la pêche.

John et moi sommes placés sur deux postes au milieu d'eux et après les présentations on monte respectivement notre campement pour un peu moins de 48 heures...

...sur des postes 4 étoiles avec tout le confort ( WC, lavabo, cuisine) à portée de main.

Je sonde mon poste toujours à l'aide d'une canne et d'un plomb. Les seules zones dures que je trouve sont dessous des branches ce qui ne va pas être simple pour y déposer les montages. J'opte pour une présentation équilibrée sur deux des trois montages puisque le reste des spots trouvés sont semi-mou. John adopte aussi pour trois montages différents et commence son amorçage.

Comme sur le premier lac, l'amorçage est composé d'oilys hybrids et de pellets à la bait sauce. Une fois tout en place, il est temps que je range tout mon barda posé sur mon lit de camp...

...même si j'ai dû réduire mes bagages et ma boite à pêche pour l'avion.

C'est déjà bien fatigué que l'attente commence avant le repas du soir.

Et quand on parle repas, nos amis anglais mettent les petites assiettes dans les grandes et savent recevoir.

La nuit venue, malgré la fatigue j'ai beaucoup de mal à trouver le sommeil et plus je regarde mon poste et plus je me dis que je suis en train de passer à coté de quelque chose. A 3 heures du matin, une voix me sort de ma léthargie, John est en prise avec un silure qui finit sa course dans l'épuisette. Trop contents, on fait les photos pour immortaliser ce moment.

En cette période estivale et le décalage horaire ( moins 1 heure par rapport à la France) , le jour se lève très tôt. John est le seul à avoir pris un poisson. Le silure a mordu sur une zone bien dure où des carpes sont venues frayer durant la nuit. Il y a 3 semaines de grosse chaleur par an en Angleterre et malheureusement je suis tombé sur une d'entre elles. Cela a pour conséquence de faire frayer les carpes la nuit et de mettre les silures en mode recherche des œufs et de vifs. Le reste de la journée, le lac semble désert, seule des carpes en surface crèvent le miroir sous l'œil bienveillant d'un héron.

Pour la dernière soirée, mes tentatives de mettre mes montages sur la zone dure sous les branches finissent dans les arbres. Alors juste avant la nuit, on enfreint le règlement et on va y déposer un montage avec une barque percée et sans rame. "Ils sont fous ces anglais", maintenant je comprends mieux cette expression, ahahah!!!  

Quand, au début du récit, je vous ai parlé de mettre le silure dans une épuisette, cela a du vous faire sourire, mais quand on voit l'épuisette!!!

La protection du silure dans de nombreux lacs anglais est une priorité et règlementée, ça j'adore.

La deuxième et dernière nuit se passe sans aucune touche malgré nos efforts, seule la fraie des carpes de plus en plus intense perturbe notre sommeil. A 9 heures du matin tout est replié, préts pour repartir à l'aéroport. Pendant ce séjour, j'ai aussi eu le plaisir de voir et commencer à tester de nouveaux blanks pour notre future gamme de cannes à Carpe et à silure. A suivre... 

DEUX HEURES D'AVION POUR ATTERRIR DANS UNE AUTRE PLANETE, voilà ce que j'ai vécu pendant 5 jours en Angleterre où le dépaysement est garanti. Un grand merci à Dean, Dave, Clive, Andy, Jon et les autres personnes rencontrées pour leur accueil. Encore un GRAND MERCI à Lise et John pour ces superbes moments de vie passés ensemble.

A bientôt pour de nouvelles aventures.  

Antoine