Le blog de carpaventure11.over-blog.com

COUP DE FROID EN TERRE DU SUD

Publié le 26 Janvier 2017 par AGAVENTURE

L'année 2016 fût riche en événement, rencontre et prises de silure et de carpe.

Pour cette nouvelle année, dès la première semaine de janvier, nous voilà parti avec mon binôme Jérôme et mon fils Patrick pour un repérage en boat afin de trouver des secteurs de pêche favorables pour la suite de la saison hivernale.

Le fleuve Aude qui se trouve dans le département du même nom, ne manque pas d'atout.

Avec les nombreux obstacles composés d'arbres tombés dans ce petit fleuve côtier, autant de cache et de zone de confort pour les carpes et les silures.

Une fois cette première mission terminée, nous décidons de pêcher pour 48h malgré une eau de surface bien froide et aucune activité identifiée sur le sondeur.

Tout est rapidement mis en place avant la nuit.

48h qui resteront calme puisque aucun poisson ne viendra rejoindre le tapis de réception.

Après ce premier capot de l'année, et au vu de la météo annoncée dans les semaines à venir, je décide de mettre en place un ALT (amorçage à long terme) à raison d'un léger amorçage tout les trois jours sur deux secteurs du fleuve afin de créer une zone d'alimentation en continu pour espérer garder les carpes en appétit au moment où elles décideront de manger ne serait-ce qu'un peu. Pour ce faire, le choix des appâts sera uniquement avec les bouillettes tests que j'ai actuellement.

Retour sur le fleuve pour bien définir les spots que je vais entretenir car mes pêches vont se faire uniquement avec une voire deux cannes maximum. 8 km séparent les deux postes.

Le premier spot est un amas d'enchevêtrement de branches. Je pense que les carpes trouvent là un confort à l'abri du courant. Je le pêcherai en périphérie où la profondeur varie de 2.80 à 3 mètres.

Pour ce poste, tout est à faire puisque il n'y aucun accès sur la berge.

Pour le deuxième poste, c'est le pourtour d'un gros chêne qui coupe le fleuve qui va être amorcé. Là aussi, les carpes trouvent un confort sécurisant et de la nourriture naturelle, certes bien pauvre en cette saison. La profondeur moyenne est de 3.8 mètres et la pêche se ferra à deux cannes.

Les séries d'amorçage dans les deux postes, va se faire du bord à l'aide d'un lance bouillette...

... à raison de 200 grammes de bouillettes en 16 mm par amorçage. Cette petite quantité d'appâts de qualité et digeste va permettre de garder les papilles gustatives des carpes en éveil et va les fidéliser lorsqu'elles vont se mettre en appétit.

En attendant que l'amorçage travaille sur les deux spots, je retourne sur un poste pêché en fin d'année 2016, qui m'a bien réussi mais où les carpes doivent être en mode alimentation car c'est une zone de passage. Tout est mis en place rapidement avec une présentation attractive.

Il ne me faudra pas attendre bien longtemps pour avoir une première touche. Une jolie miroir ouvre la bal.

Ce jour-là, les carpes sont super actives, comme un présage, puisqu' à peine après avoir replacé le montage, je réalise le premier doublé de commune de l'année.

Cette belle journée d'hiver va se conclure par la prise de 4 carpes...

...sous l'œil attentif d'un rouge-queue.

Le jour suivant, la France va connaître une vague de froid qui va glacer tout le pays.

Le Sud ne va pas être épargné, même si par rapport au reste de la France, le froid ne sera pas aussi violent. Les petits cours d'eau qui alimentent le fleuve vont commencer à geler.

Ce qui a pour effet, de refroidir encore un peu plus l'eau de l'Aude.

Même si mon canard domestique reste coincé dans la glace je continue mon amorçage sur les deux poste comme prévu. Ce n'est pas le froid qui va arreter ma dertermination même si je suis du genre frileux.

Retour sur mon poste de passage pour une petite matinée de pêche et... aucune touche ne viendra me réchauffer. Seule la carpe de ma serviette appréciera mon montage et je repars avec mon deuxième capot de l'année en poche.

Les jours passent et le froid semble bien installé et plus longtemps que prévu par les météorologues. L'impatience prend le dessus et je décide de pêcher le poste le plus accessible malgré les températures négatives.

Les deux cannes sont en place dès le lever du jour...

et je me prépare un bon cappuccino à l'abri dans mon fourgon.

Pas le temps de le savourer qu'un détecteur m'interpelle. Yes! première carpe qui répond à l'amorçage.

Malgré le froid et une eau en fond à environ 5°C...

... je prends au cour de cette belle journée, 4 carpes dont cette vieille miroir, pour 6 touches.

Le choix du poste et la stratégie d'amorçage fonctionnent. Plus qu'à essayer le deuxième poste dans quelques jours. Je ne vous raconte pas l'excitation qui bouillonne en moi le jour J. Arrivé au lever du jour, toujours avec des températures négatives, après avoir charrié et installé tout mon barda pour passer une agréable journée, je place l'unique canne que je vais utiliser sur ce poste pour un maximum de discrétion.

Comme sur le premier poste, la première carpe ne tarde pas à rejoindre mon épuisette.

Quel plaisir de remettre un poisson à l'eau au milieu d'une nature envoutante où le seul intrus c'est moi.

Les carpes avec leur grande bouche aux lèvres épaisses apprécient les appâts...

et je clôture cette partie de pêche avec là aussi 4 carpes prises.

Les jours suivants, je continue au même rythme mon ALT sur les deux postes. La météo n'arrive toujours pas à se stabiliser avec des jours un temps couvert...

...et d'autres jours un ciel bleu comme en plein été avec seulement les températures qui nous rappellent que nous sommes bel et bien en hiver.

Le fait de pêcher les carpes très près des obstacles et de leur lieu de tenue hivernale, chose que je ne fais qu'en hiver ou bien pour les pêches rapides non amorcées à l'avance, il est préférable de ne pas pêcher souvent le poste tout en le tenant amorcé afin de toucher un maximum de poissons du banc, sans qu'ils deviennent trop méfiants. Retour sur le poste 1, avec des températures enfin positives cette fois-ci. Les carpes ne tardent pas à saisir mes montages et une fois de plus je passe de sacrés moments avec 4 carpes de plus.

La stratégie de mettre en place un ALT sur deux postes avant le COUP DE FROID EN TERRE DU SUD, a permis de maintenir des carpes actives malgré la chute des températures. Et à l'heure où j'écris ces lignes, l'amorçage continu...

A bientôt pour de nouvelles aventures

Antoine

Voir les commentaires

DERNIERE SESSION DE L'ANNEE 2016

Publié le 7 Janvier 2017 par AGAVENTURE

Une année qui se termine déjà, dommage qu'il n'y ait que 365 jours pour assouvir sa passion et pouvoir réaliser tous ses projets. On est le 25 décembre, au lever du jour, avec mon épouse direction le centre de pêche d'IKTUS à Laroin dans les Pyrénées-Atlantiques pour une pêche de l'esturgeon sur le lac de 15 hectares. Deux mois auparavant, nous avons réservé un poste équipé d'une cabane de pêche pour un confort fort agréable notamment en hiver. A notre arrivée, c'est le boss Jérémy Fournier qui nous accueille chaleureusement.

C'est la première année que le lac de 15 hectares est ouvert à la pêche de l'esturgeon et de la carpe durant l'hiver. Pour le lancement de cette nouvelle offre de pêche, Jérémy fait cadeau de la location de la cabane, 25 kg de pellets et un traditionnel produit de la boutique, pour nous ce sera un T-Shirt. Après avoir tout déchargé et pris le premier repas dans la cabane, le sondage de ma zone de pêche commence. Pour gagner du temps et de la précision, j'ai loué une barque qu'IKTUS propose, à laquelle j'ai installé mon moteur électrique et mon échosondeur...

...ainsi que deux batteries à décharge lente, de qualité, avec une grande autonomie, préalablement chargées avec un chargeur conçu pour ce type de batterie.

Beaucoup de possibilités avec de jolis spots bien marqués s'offrent à nous. La pêche va se faire avec quatre cannes et ma priorité va être de prendre des esturgeons même si je sais que de belles carpes sont présentes dans ce lac.

En fin d'après-midi quatre montages rejoignent le fond sur des bas de cassure à des profondeurs différentes allant de 4 à 8 mètres.

Les températures sur les différentes profondeurs varient de 8°C à 9°C comme la température de surface que m'indique l'échosondeur. Ce qui est de bon augure pour trouver des poissons en activité alimentaire. Afin d'espérer attirer les esturgeons, on va utiliser des oilys hybrids en 24mm, des bouillettes rapidot hot en 20mm et 16mm, du pellet en 20mm, 16mm (big cat) et 12mm (offert par Jérémy).

Pour travailler sur l'attraction, je prépare deux seaux remplis de frolics auxquels je rajoute dans un, du pellet mélangé à du food boost Rapido hot et dans l'autre, de la bait sauce krill/salmon/crab.

Coté montage plusieurs présentations: de l'appât dense, aux appâts équilibrés.

Pour compléter l'attraction, au plus prêt des montages, je prépare aussi du stick mix au krill et au rapido hot.

La nuit tombe tout doucement et c'est à l'abri dans la cabane que la soirée commence. Rapidement quelques touches sans suite nous interpellent. Des esturgeons qui passent et qui touchent le fil ??? Des questions et beaucoup de questions qui resteront sans réponse dans cette session. Vers 23 heure, enfin un vrai départ!!! Au bout d'un joli combat le premier esturgeon rend les armes.

Après une remise à l'eau conforme pour la survie du poisson, le montage est replacé à l'identique. C'est avec beaucoup d'émotion que je retourne me coucher.

Pas le temps de s'endormir que la centrale joue sont rôle. Un deuxième combat s'engage, suivi d'un troisième et c'est au tour d'Ascension, de rentrer en action. C'est sous un épais brouillard que nous venons au bout de deux esturgeons. Pour ne pas abimer les poissons Ascension relâche le sien, légèrement plus petit que le mien. On immortalise ce moment malgré le brouillard.

Tout est replacé correctement avec l'aide de l'échosondeur pour retrouver les spots. En fin de nuit, rebelote encore un doublé et encore une fois c'est Ascension qui va relâcher son esturgeon sans le prendre en photo car au bout d'un superbe combat je saisis par la queue un esturgeon d'une rare beauté. Une race d'esturgeon que j'avais vu en farfouillant des photos cet été, lorsque je faisais des recherche sur ces poissons fantastiques. Pour l'anecdote, j'avais dit à ma femme: à IKTUS j'ai vu qu'il y a cette espèce d'esturgeon, le GULDEN WHITE si je devais en prendre qu'un c'est celui-là que j'aimerai bien capturer. En cette première nuit, le dieu de la pêche a exocé mon vœux.

Avec beaucoup d'émotions et d'attentions, je relâche mon compagnon de jeu.

Le jour se lève sur le lac, le brouillard peu à peu s'estompe...

...et laisse place à une journée exceptionnelle pour la saison.

La matinée est calme, aucune activité d'esturgeons ne vient rompre la surface de l'eau sur mon poste, seul de gros bancs de petits poissons blancs sont pourchassés par des carnassiers.

Malgré une journée sans touche, la confiance est au beau fixe avec la prise des 5 esturgeons de la première nuit. A 16h30, les quatre montages sont replacés à l'identique avec un léger amorçage pour chaque spot...

...et je reste devant les cannes jusqu'à la tombée de la nuit.

La température de l'air est plus froide que la veille, le ciel se couvre aussi peu à peu. Comme la veille il faut attendre 23 heure pour avoir le premier départ. Sauf que cette fois-ci, l'esturgeon se décroche. Et merde!!! Je pars replacer la canne et à mon retour c'est Ascension qui est en plein combat. Elle finit par rapprocher l'esturgeon de la berge que je m'empresse de saisir, yes, good job!!!

Elle a le bonheur de vivre les mêmes émotions que moi avec la prise d'une nouveau spécimen de toute beauté!!! Elle restera de longues minutes à savourer cet instant au moment de la remise à l'eau.

Pendant que je suis en train de préparer la canne pour la reposer, un autre départ nous interpelle. Ascension se saisit de la canne et là encore le combat est de courte durée puisque le poisson se décroche, pouf c'est pas vrai!!! Mauvais positionnement du montage? Montage pas adapté à la bouche de l'esturgeon qui a pris l'appât? Quoi qu'il en soit je replace les deux montages en prenant soin de bien les vérifier. Le reste de la nuit est calme et aucune autre touche ne vient troubler notre sommeil. Le réveil est difficile et une fois de plus les questions sans réponse sont multiples. En l'absence de touche je m'adonne à une autre passion, celle de contempler la nature qui nous entoure. Lorsque l'on prend le temps on est rarement déçu.

En ce troisième jour, j'ai le plaisir de discuter avec d'autres pêcheurs français et espagnols et leur constatation sur le déroulement de leur pêche n'est pas des plus rassurante. J'ai pour habitude de ne garder que le positif des infos reçues et en fin de soirée je reste sur la même stratégie des deux jours passés. La température de l'air a encore baissé mais cette fois le plus inquiétant est sur la lecture de l'échosondeur qui m'indique que la température de l'eau aussi est en train de baisser. Notre soirée d'hiver dans la cabane va bon train avec au programme un film sur notre petite télé portable.

A 22h, départ et...troisième décroche du séjour. Dégouté enfin non, plus que dégouté, d'autant plus que j'ai refait tous les montages qui ont pris un esturgeon. On se remotive et me voilà sur l'eau pour replacer la canne. Les heures passent, impossible de trouver le sommeil quand enfin la même canne produit une touche retour. La bannière de mon nylon est rapidement récupérée, un poisson est à l'autre bout, action!!! Ouf, l'esturgeon qui a fait plusieurs sauts durant la lutte finit sa course effrénée dans mes mains. Quelle analyse dois-je faire, le poisson est parfaitement piqué avec le même montage où j'ai décroché avant!!!

Quoi qu'il en soit cette fois-ci, j'ai le plaisir de poser avec le septième esturgeon de cette session.

Au petit matin du quatrième jour, le campement se réveille sous une belle couche de gel.

Le petit déjeuner terminé, je pars en barque pour rechercher un mouvement de poissons sur ma zone de pêche à l'aide de l'échosondeur. C'est au niveau de l'île, sous les branches que je vois une belle carpe Koï blanche, waouh!!! De retour sur la berge, je reçois un appel de mon ami Sébastien Julia et lui fais part des résultats et constats de la session, sans oublier de lui dire: si cette nuit il n'y a pas plus d'activité, demain je vais essayer de prendre la carpe koï blanche. Les journées se suivent et se ressemblent au niveau des touches( ou plutôt des non touches!!!) mais pas des oiseaux car aujourd'hui c'est un rouge gorge qui a pris la place du martin pêcheur.

16h, je replace trois montages destinés à l'esturgeon aux mêmes endroits et le quatrième, reste sur le même spot, sauf que je le déplace au dessus de la cassure.

Le changement c'est maintenant ahahahah!!! 22h30 départ sur le quatrième montage en haut de la cassure et là c'est une carpe qui rentre dans l'épuisette.

Même si je suis venu pour prendre des esturgeons, avec le manque de touche, cette carpe me réchauffe le cœur. La remise à l'eau est autant appréciée qu'avec un esturgeon.

Cette carpe va sauver la nuit, puisque aucune autre touche ne se produit. Seul plaisir du matin, le réveil dans un décor gelé...

...et la compagnie des canards.

Comme dit à Sébastien, je place un montage au pied des branches de l'île pour essayer de prendre la carpe Koï blanche. Je disperse autour de celui-ci 10 bouillettes rapido hot en 16mm. L'attente commence... Pour ce qui est des esturgeons, l'info reçu hier se confirme, ils se sont regroupés sur la partie la plus profonde du lac. mes relevés de température de l'eau indiquent qu'elle a encore chuté. Ce n'est pas bon signe mais il en faut encore plus pour me démoraliser. En début d'après-midi alors que le soleil a refait son apparition, je replace deux montages pour l'esturgeon sur les mêmes spots qui m'ont donné des départs, un montage sur un autre spot pour espérer prendre un esturgeon et je laisse sans le toucher pour ne pas faire de bruit, le quatrième montage au pied des branches. A la pêche, il faut toujours croire à ce que l'on fait...20h30, départ sur la canne de l'île et...

... la carpe koï blanche que j'avais vu. Si ce n'est pas de la chance ça !!! Croire toujours y croire!!!

Pour ce qui est des autres cannes, silence radio, même à un moment, je me suis demandé si je n'avais pas oublié d'allumer les détecteurs. Malgré la joie d'avoir pris la carpe Koï, la déception est là de ne plus avoir d'esturgeons sur le coup ou s'il en reste de ne pas savoir les prendre.

Avant dernière nuit, après un dernier tour en barque pour voir si je ne passe pas à coté de quelque chose pour piéger un esturgeon, je décide de replacer les cannes comme la veille. Bien m'en a pris puisque Ascension et moi passons une superbe nuit de repos. A l'armée on disait RAS et bien cette nuit passée rien mais vraiment rien n'a bougé. Les températures continuent de chuter et j'ai passé une partie de l'après-midi à discuter avec Yannick Vignolo venu me rendre visite. Ses connaissances en pisciculture sont super intéressantes pour comprendre certaines choses sur les esturgeons .

C'est parti pour la dernière nuit pour espérer prendre un esturgeon ou bien une carpe. Puisqu'au final je décide de placer trois montages sur des spots hypothétiquement plus favorables à la carpe. Sur l'un d'entre eux, je joue même l'atout puisque j'ai fait suivre un petit kg de bouillettes tests T2. Je prépare un montage avec une présentation équilibrée et vers 16heure, tout est en place.

Là encore la nuit est calme et c'est la mort dans l'âme que vers 8 heures du matin on commence à plier le campement. Une histoire ne peut être écrite sans l'avoir vécue: 9h30 un détecteur s'emballe, je prends contact et rapidement je dis à Ascension, je pense que c'est une carpe. Une carpe oui mais quelle carpe, un splendide poisson qui plus est, est mon dernier de l'année 2016.

La belle a mordu sur le montage à la T2, hasard, chance quoi qu'il en soit LA DERNIERE SESSION DE L'ANNEE 2016 restera gravée dans ma mémoire durant de longues années.

Merci à toutes les personnes avec qui j'ai échangé sur notre passion et à toute l'équipe d'IKTUS et Jérémy Fournier pour l'accueil et les prestations. www.iktus-carpe.com

Une année qui se termine, une autre qui commence, alors à bientôt pour de nouvelles aventures...

Antoine

Voir les commentaires